Debout la République 11ème Circonscription du Pas de Calais - -Hénin Beaumont - Carvin

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Créé le : 27/07/2008 15:06
Modifié : 18/03/2012 16:44

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Dominique Strauss-Kahn, la fausse alternative

07/04/2010 11:36

Dominique Strauss-Kahn, la fausse alternative


Ira ? Ira pas ? Le candidat préféré des Français pour représenter le Parti Socialiste à l’élection présidentielle serait un rival redoutable pour le président sortant, qui préfèrerait largement avoir Martine Aubry comme adversaire. Mais qu’en est-il pour les Français ?
Le candidat idéal
Il faut dire que le patron du FMI présente le profil parfait. Parfait pour des socialistes dont une partie regrette le choix de Ségolène Royal en 2007 et qui pensent que Dominique Strauss-Kahn aurait pu, lui, battre la droite. En outre, après trois élections présidentielles perdues d’affilé, il est probable que les électeurs socialistes feront le choix du pragmatisme, quitte à suivre la direction indiquée par les sondages, même si cette indication était une erreur il y a trois ans et demi.
A dire vrai, il est difficile de ne pas imaginer l’actuel président du Fonds Monétaire International battre celui qui a poussé sa candidature à Washington. En effet, dans une élection où la droite sera sortante, avec un fort niveau de chômage, une rigueur budgétaire et un président qui aura perdu une grande partie de son crédit, la gauche partira largement favorite, surtout si elle se choisit un candidat également apprécié à droite et au centre, comme c’est le cas de DSK.
Quelle meilleure équation que sa position actuelle en effet ? A Washington, il n’est pas embourbé dans les petites querelles intestines du Parti Socialiste et n’a pas à courir les plateaux politiques pour défendre des synthèses indéfendables. En outre, juste après une crise économique majeure, sa position d’expert pourra être valorisée par des Français désorientés.
Une fausse solution
C’est pourquoi Dominique Strauss-Kahn est sans doute le favori dans la course à l’élection présidentielle de 2012. Le ramdam autour de Martine Aubry a sans doute davantage à voir avec les désidératas de l’Elysée qu’avec une véritable adhésion des Français, même si le côté Merkel de gauche peut être un atout pour 2012… Cependant, la vraie question est de savoir ce que Dominique Strauss-Kahn propose et si ce qu’il soutient pourrait remettre la France dans la bonne direction.
Et comme le souligne Edgar avec sa verve habituelle, ce n’est pas le cas puisque le patron du FMI propose essentiellement de poursuivre toutes les politiques qui ont mené l’économie mondiale au bord du gouffre en 2008. Malgré la violence de la crise, Dominique Strauss-Kahn n’a nullement remis en question son logiciel économique, qui repose toujours sur la globalisation néolibérale : toujours plus de supranationalité et toujours plus de libéralisme économique dans tous les domaines.
Le favori de la pensée unique ne remet nullement en question l’anarchie commerciale, qui met en concurrence les salariées des pays développés et ceux des pays émergents et provoque chômage et stagnation salariale chez nous. Il ne dit rien sur l’euro cher qui incite les entreprises à délocaliser. Et ses propositions de réforme du système financier et des banques sont d’une timidité confondante. Bref, alors que le monde s’est cogné dans un mur, il propose de poursuivre dans la même direction.
Objectivement, Dominique Strauss-Kahn a une belle carte à jouer en 2012, s’il ose et sait quitter le FMI au bon moment. Le contexte politique lui sera favorable pour peu qu’il gauchise juste ce qu’il faut son discours. Mais pour les Français, ce serait poursuivre une mauvaise politique.
Laurent Pinsolle





Libéralisation du jeu en ligne : le vote de la honte

06/04/2010 17:16

Libéralisation du jeu en ligne : le vote de la honte


Je sors de l’hémicycle, écœuré, après le vote définitif par l’Assemblée du projet de loi libéralisant les paris et jeux d’argent en ligne.
En réponse à la claque des régionales, le camp présidentiel avait promis de « revenir aux fondamentaux », d’en finir avec les dérives, les politiques baroques ou d’ouverture déplacées. En guise de « fondamentaux », voilà les Français servis ! Ils apprécieront ce qu’il faut bien appeler le pire message qu’on pouvait leur envoyer…
Inutile de préciser, bien entendu, que j’ai voté contre ce texte abject, qui va engraisser des actionnaires privés sur le dos de millions de nouveaux joueurs abusés, vers lesquels on va augmenter considérablement l’offre de jeux d’argent.
Cette libéralisation est à la fois immorale et hypocrite.
Immorale car elle remplace un monopole public dont les profits allaient directement au budget de l’Etat et dont l’agressivité publicitaire, comme la variété des jeux proposés, était relativement restreinte. Ce système, tout en modérant donc l’addiction au jeu, permettait également de lutter efficacement contre le blanchiment d’argent sale. Avec la libéralisation, c’est fini : une offre pléthorique en nombre et en variété, une publicité légalisée qui ira racoler l’internaute à chaque instant de sa vie, un contrôle de l’âge légal évidemment contourné, une prévention des risques inexistante ou presque dans les faits, etc. On aurait aimé voir autant d’empressement de la part du gouvernement à encadrer le crédit à la consommation dont les abus conduisent au surendettement de plus en plus de Français fragiles, projet de réforme qui a été mollement défendu par le ministre avant d’être purement et simplement ajourné !
Cette libéralisation est aussi foncièrement hypocrite, tous les arguments avancés pour la défendre résonnant comme des prétextes.
On nous a d’abord expliqué que Bruxelles l’imposait. Or, sans nier la culture ambiante ultralibérale distillée par la Commission - qui culpabilise nos élites ou… les décomplexe ! -, il est tout bonnement faux d’affirmer que la France n’avait pas le choix : un arrêt de la Cour européenne de Justice, donnant raison – pour une fois ! – à un Etat membre qui refusait de déréguler (en l’occurrence le Portugal), a clairement montré que notre pays pouvait parfaitement maintenir le monopole de la Française des Jeux et du PMU.
On a alors allégué que cette libéralisation « encadrée » était indispensable pour assécher l’offre illégale sur internet. La belle histoire : ainsi, les autorités seraient capables de traquer et de punir les millions de contrevenants à la loi Hadopi sur le téléchargement gratuit, mais ne le seraient pas pour faire la chasse et couper l’accès en France à ces quelques dizaines de sites pirates de paris en ligne ? A d’autres…
Alors quoi ? Outre la tentation de céder aux sirènes du tout-libéral européen, outre l’objectif de lever quelques nouvelles recettes fiscales, comment ne pas voir que la majorité veut en réalité faire plaisir aux « amis du Fouquet’s », à ces proches du chef de l’Etat qui n’en ont jamais assez, qui veulent une part toujours plus grosse du gâteau du tout-fric et du tout-marché !
On est ici dans la caricature de la trahison de l’intérêt général au profit de quelques intérêts particuliers. Pourtant, dans leurs tréfonds, les Français aspirent à renouer avec une autre société, pas celle du travail le dimanche et des paris en un clic à toute heure : une société fondée sur des valeurs de partage, de responsabilité pour soi et pour les autres, où la modération et le sens de l’intérêt collectif l’emporte sur l’assouvissement des bas instincts.
Décidément, il est temps de sortir de ce quinquennat lamentable où rien ne nous aura été épargné. Deux ans, c’est court me direz-vous. Mais comme ces deux ans-là paraissent longs…
NDA







La victoire en trompe-l’œil du PS

01/04/2010 18:18

La victoire en trompe-l’œil du PS


  • Dimanche 21 mars au soir, l’heure était à l’euphorie rue de Solferino. « Le PS, premier parti de France », entendait-on dans la bouche des militants. Il est vrai que la victoire est belle (54,3%) mais, derrière les chiffres, la situation est moins idyllique qu’elle n’y paraît…
clip_image001L’hégémonie du PS menacée
Le PS est sans conteste le grand vainqueur de ses élections régionales et réalise là sa plus belle performance depuis les élections législatives de 1981. Mais cette victoire est due en grande partie aux voix d’Europe Ecologie.
On assiste aujourd’hui à une véritable modification des rapports de force à gauche. Il semble loin, le temps où le PS dictait sa loi au sein de la gauche plurielle. Cette « gauche solidaire » nouvellement créée devra compter impérativement avec les écolos.
Claude Bartolone confiait d’ailleurs au Point que l’objectif du PS était de créer « un carré magique rose rouge vert » dont les quatre côtés seraient : « le projet, la désignation du candidat à la présidentielle, l’accord avec nos futurs partenaires sur les circonscriptions pour les prochaines législatives et le contrat de gouvernance. »
La question d’une alliance avec le Modem ne se posant plus, c’est Europe Ecologie qui s’impose naturellement comme le premier partenaire du PS. Mais le mouvement écolo est secoué par une crise de leadership entre Cécile Duflot et Dany Cohn-Bendit, et la négociation d’un programme commun en vue de 2012 s’annonce d’ores et déjà compliquée. N’oublions pas qu’en Bretagne, dans le Limousin et en Picardie, les forces de gauche ne sont pas parvenues à mettre leurs différends de coté pour fusionner leurs listes en vue du second tour…
Retour d’une gauche archaïque ?
 
Avec la crise économique, le centre de gravité politique s’est déplacé. Le Modem n’est plus, le Front de Gauche a réveillé un PC en pleine léthargie et le PS a fini par abandonner sa ligne social-démocrate. Défense des 35h et de la retraite à 60 ans, pas un mot sur la réduction des dépenses de l’Etat alors que les déficits ne cessent de se creuser, le bond en arrière est surprenant…
Il y a un an, Manuel Valls avait fait un constat lucide de l’état du PS, en disant que « loin d’établir la synthèse jaurésienne entre le réel et l’idéal, la gauche française opère au contraire une distinction permanente entre l’exercice des responsabilités (fatalement mâtiné de pragmatisme) et la théorie (merveilleusement préservée dans sa virginité) ». Cette analyse semble plus que jamais d’actualité.
Quand le PS cessera-t-il de laisser à la droite le monopole des thèmes  de la sécurité ou de la nation ?  Durant combien de temps  encore faudra t-il encore attendre pour que les socialistes se remettent à parler d’Europe ?
Lors de cette soirée, en compagnie de Sebmusset et de Vogelsong, nous avons pu interviewer quelques personnalités politiques du PS. La première d’entre elles, Harlem Désir, fait une analyse lucide des fractures de notre société. Mais en ce qui concerne les solutions pour y remédier, H.Désir est moins prolixe et finit par en revenir aux emplois jeunes. Tout ceci manque d’ambitions et d’idées nouvelles. Certes, le problème est de taille et il n’existe aucunes solutions miracles, mais annoncer des conventions programmatiques comme après les régionales de 2004 prête quelque peu à sourire…

 

 Des dissensions qui perdurent

Enfin, le PS demeure un parti hanté par les présidentielles. Dimanche soir, Martine Aubry et Ségolène Royal en ont donné une nouvelle fois le triste exemple. Les blessures sont encore vives et la victoire, aussi belle soit-elle, ne suffit pas à les effacer, même temporairement.

 

La lecture successive des interviews vidéos de G.Collomb et M.N Lienneman est suffisamment saisissante pour vous en convaincre. Si le Maire de Lyon considère que cette victoire est celle « des élus locaux que la direction doit désormais écouter », l’ancienne députée européenne considère à contrario qu’on assiste au triomphe d’une gauche unitaire qui a pris le pas sur les égos. Bref, l’heure n’est pas encore aux lendemains qui chantent…

 






La Grèce va-t-elle supporter l’euro-camisole pendant longtemps ?

01/04/2010 18:04

La Grèce va-t-elle supporter l’euro-camisole pendant longtemps ?


C’est un débat qui agite l’ensemble de la planète économique depuis le début de l’année. Roland Hureaux dans Marianne 2 et Alain Faujas dans le Monde pronostiquent une sortie rapide d’Athènes de la monnaie unique européenne. Et si le supplice de l’euro devait durer plus longtemps ?
Une situation qui se détend
Malgré certains commentaires catastrophistes, la situation s’est fortement détendue depuis le début de l’année. En effet, la Grèce a déjà levé en trois fois (25 janvier, 4 mars et 29 mars) 18 milliards d’euros, soit un tiers de son besoin de financement pour l’ensemble de l’année 2010. Il ne lui reste plus qu’à trouver 10 milliards d’ici la fin mai, ce qui semble très possible. Mieux, Athènes emprunte de moins en moins cher : 6.8% en janvier, 6.2% début mars et 5.9% cette semaine.
Bref, tous les indicateurs montrent aujourd’hui que la situation se normalise et contrairement aux commentaires catastrophistes, la Grèce est très loin de la cessation de paiement puisqu’elle arrive à lever des fonds à un coût qui se réduit depuis le début de l’année. La perspective d’une sortie de l’euro semble d’autant plus lointaine que deux tiers de la population disent soutenir le gouvernement d’après les sondages, ce qui relativise l’impact des grèves.
Bien sûr, une partie de la population grecque défile contre les mesures d’austérité décrétée par le gouvernement, en liaison avec le FMI, la Commission de Bruxelles et la BCE. Mais pour l’instant, il semble que la majorité adhère à ce programme, quelle que soit la sujétion que cela représente. Il faut dire que le précédent gouvernement avait triché sur les comptes et que le pays a beaucoup profité des fonds structurels, ce qui explique sans doute l’adhésion au plan de rigueur.
Une situation intenable à long terme
Si je crois que la Grèce va consciencieusement suivre les plans de rigueur dictés par le FMI et l’Europe dans les prochaines années, au prix d’une sévère récession, du maintien d’un chômage de masse et d’une perte de pouvoir d’achat pendant quelques années, la situation n’en demeure pas moins intenable à long terme. Pourtant, pour quelques années, les peuples des PIIGS accepteront sans doute la rigueur du fait de ce que l’Europe représente pour eux. La politique primera sur l’économie.
Mais, et là, je rejoins les avis de Roland Hureaux et Alain Faujas, la situation est totalement intenable à long terme. Car il faut être clair, la mise en place de politiques de rigueur dans l’ensemble de la zone euro va encore affaiblir la croissance de la zone, pourtant guère reluisante dans les années 2000. Bref, il y a déjà fort à parier que l’Europe sera à nouveau le continent malade de la planète pour la croissance et qu’une contestation grandissante des politiques suivies va se développer.
Le Figaro peut bien faire des papiers sans nuance sur les bienfaits de l’euro, la réalité est qu’au moment du bilan, tout le monde comprend de plus en plus que l’euro est une plaie pour les économies européennes. En fait, si la charge supplémentaire que représentent les primes de risque peut être absorbée par les budgets à court terme, la situation risque de devenir explosive si la prime se maintient sur l’ensemble d’un cycle de refinancement ou si les taux remontent.
Oui, la situation s’est détendue depuis deux mois, ce qui augmente les chances de maintien de la Grèce au sein de la zone euro à l’horizon de quelques années. Mais, à plus long terme (3, 5, 10 ans ?), nul doute que la zone euro a de très grandes chances d’exploser.
Laurent Pinsolle





Burqa, AM Le Pourhiet: «Pas d’accord avec le Conseil d’Etat»

01/04/2010 12:07

Burqa, AM Le Pourhiet: «Pas d’accord avec le Conseil d’Etat»


  • Philippe Cohen – Marianne
  • Dans une interview donnée à des étudiants, Anne-Marie Le Pourhiet, professeur de droit public à l’Université Rennes 1, s’élève contre l’avis du Conseil d’Etat, aussi ambigu et pervers que celui qu’il avait donné sur le voile en 1989, aboutissant à retarder de cinq ans une législation finalement bien acceptée.

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    Selon vous la Burqa est-elle une atteinte à la liberté de la femme ou bien rentre telle dans la liberté individuelle de se vêtir ?
    Il n’y pas de « liberté de la femme » distincte de celle de l’homme en l’occurrence. C’est la « dignité » de la femme qui a souvent été invoquée par les féministes dans cette
    affaire de burqa, mais c’est une notion morale dont la subjectivité est telle qu’il faut la laisser hors du champ juridique. Les jeunes femmes qui se promènent les fesses à l’air avec le string qui dépasse du jean lacéré pourraient aussi se faire reprocher leur indignité et que dire de tous ceux ou celles qui exhibent des piercings monstrueux ?
    Il est admis, et je n’en doute absolument pas, que les femmes qui portent la burqa le choisissent délibérément pour la plupart et n’y sont nullement contraintes. Peut-être s’agit-il de faire plaisir à leur homme mais si je porte une jolie robe pour sortir et que je me parfume c’est aussi pour plaire à un homme. On ne va tout de même pas se livrer à des expertises psychologiques pour savoir pourquoi certaines femmes aiment en montrer le plus possible et d’autres le moins. Le discours féministe est parfois bien proche de celui des intégristes.
    Il est admis aussi par tous les spécialistes de l’Islam que la burqa n’est absolument pas un signe religieux, il ne s’agit donc pas non plus d’un signe extérieur de croyance, d’une manifestation de foi religieuse. J’y vois plutôt une attitude de revendication identitaire comme le fait de vouloir parler breton dans la vie publique, ou de s’habiller « gothique »…
    Au nom de la sécurité et de la protection de l’ordre public, pensez-vous qu’il est utile, voire nécessaire de réglementer ou interdire le port de la burqa ?
    Oui, c’est une affaire d’ordre public et rien que cela, laissons tomber la dignité et la liberté religieuse qui ne sont pas en cause. Nous sommes en présence d’une façon « extrême » de se vêtir qui choque la population française d’une part et qui pose un réel problème de sécurité d’autre part. Il y a d’abord un problème de moeurs : ces êtres fantômes qui ressemblent à celui que le feuilleton « Belphégor » décrivait autrefois dans le musée du Louvre, font peur et impressionnent la population française.
    Comme on n’admet pas qu’une personne se promène nue dans la rue, notre civilisation ne peut non plus supporter des personnes qui n’existent pas physiquement. Je me suis trouvée récemment dans un grand magasin de Londres à côté de deux individus (qui me dit que ce sont des femmes, puisque même les mains sont gantées ?) en burqa et m’en suis éloignée spontanément parce qu’ils me gênaient et m’indisposaient terriblement.
    Je vois dans cette provocation une atteinte à ce que nous appelons traditionnellement les bonnes moeurs. On ne choque pas délibérément une population. Je vous renvoie à la jurisprudence abondante en la matière. On peut prescrire des uniformes à des salariés du secteur public ou privé, interdire de venir travailler en short et tongs, ou de rentrer torse nu ou en slip dans un commerce, on doit aussi, bien sûr, pouvoir interdire une tenue qui choque profondément la majorité des gens d’un pays.
    Il y a ensuite un problème d’ordre public matériel manifeste dans la mesure où vous ne pouvez absolument pas identifier ces individus. Le braquage récent d’une banque par deux hommes en burqa qu’un employé a laissé passer dans le sas d’une succursale d’Athis-Mons résume à lui seul la menace évidente pour la sécurité publique que représente cet accoutrement (Le Monde, 9 février 2010). L’employé a sans doute voulu éviter de se faire accuser de discrimination religieuse et a eu la sottise de les faire entrer. Mais rien ne me disait aussi, à Londres, que les femmes (ou hommes) qui m’entouraient ne cachaient pas une arme ou n’avaient pas l’intention de fourrer de la marchandise volée sous leur voile en se disant (2) qu’un agent de sécurité n’oserait pas les fouiller au nom du respect d’Allah. Un député a voulu récemment aussi interdire les capuches sur la tête qui sévissent dans une certaine jeunesse et cela se rapporte également à une question de sécurité évidente. Lorsque vous êtes témoins d’une agression ou d’un accident on vous demande de donner le signalement de l’individu, mais ici vous décrivez quoi ou qui ? Ni le sexe, ni l’âge, ni la corpulence ni la longueur, ni la couleur des cheveux ne peuvent être décrits, ni le front, ni le nez, ni les mains, rien, absolument rien.
    Quant à l’idée d’interdire uniquement dans les services publics, c’est bien gentil mais comment nos femmes en burqa vont-elles savoir manier les critères du service public que les étudiants en droit administratif ont déjà du mal à identifier ? Elles ne vont pas trimbaler le Chapus sous leur voile pour savoir si une banque, une poste, un bus ou une infirmerie sont un service public ou pas. Et on ne peut pas non plus les contraindre à s’habiller et se déshabiller toute la journée selon le lieu qu’elles fréquentent. Il est clair qu’une interdiction dans tous les lieux publics (au sens de « ouverts au public ») s’impose.
    Les députés ont peur du Conseil constitutionnel ou de la Cour européenne des droits de l’homme mais ces juges n’ont jamais eu à trancher une question de ce type et leur appréciation de la conciliation entre l’ordre et de liberté n’a, en tout état de cause, pas plus de légitimité que celle des représentants de la nation. Un parlement d’une nation souveraine ne peut pas vivre dans la hantise du gouvernement des juges, il doit savoir s’affirmer. Sinon il faudra un référendum.
    Aujourd’hui le débat commence en Angleterre, pensez-vous qu’il pourrait prendre la même ampleur?
    L’Angleterre a une tradition de primauté de la liberté individuelle et de multiculturalisme débridé qui l’a conduite à laisser se développer une situation qu’elle va regretter. Il y a déjà eu un jugement d’une cour d’appel britannique interdisant d’interdire la burqa … à l’école ! Mais si Westminster décide finalement de légiférer, aucun juge ne peut censurer le parlements souverain outre-manche même sur le fondement de la Convention européenne des droits de l’homme. Le juge peut éventuellement « constater une incompatibilité » avec la Convention, rien de plus. Heureux peuple que celui-là !





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